Convention Nationale culture(s) – 26 octobre 2019 – Paris
Quelle politique culturelle pour des territoires sobres, solidaires et résilients ?
19 participants
Modération : Hervé Pérard
Marie Blandin : ancienne Présidente du Conseil Régional du Pas de Calais, sénatrice de 2001 à 2017 dont 3 ans comme Présidente de la Commission Culture du Sénat (2011- 2014)
Les fondamentaux :
Être responsable écologiste toujours minoritaire oblige à être bon, car les majorités fragiles obligent à argumenter ses sujets.
On a toujours été perçu comme les défenseurs de la nature et de la biodiversité. Ça paraît limité, mais en fait c’est une bonne entrée. Ca nous oblige à défendre la biodiversité. Et face à la progression du populisme, défendre la biodiversité en matière de culture comme en matière de nature est une bonne entrée.
Les clefs de la résilience ça viendra des territoires
Dans le spectacle vivant les places de responsabilité des femmes est inférieur à celui de l’industrie. Les choses évoluent, mais il y a encore beaucoup de retard : exemples assez bons sur les scènes nationales, mais sur les centres dramatiques, ça ne va pas du tout
Europe : Si une collectivité peut donner une subvention à un organisme sans appel d’offres, c’est l’inverse si la collectivité porte le projet : là elle doit faire un appel d’offres
Pacifisme : c’est seulement en 2017 ou on a réussi à trainer Larcher, et Hollande à un évènement sur les fraternisés de la guerre de 14, qu’on a pu évoquer vraiment le pacifisme
La question du patrimoine : les restrictions budgétaires en accordéon font crever l’économie sur le sujet.. les entreprises ne peuvent conserver les savoir faire en réduisant et augmentant leur personnel en permanence : ainsi, aucun transfert de savoir bioclimatique sur le patrimoine
Archéologie : EELV on a réussi à faire changer les lois. Exemple de la piscine de Roubaix : malgré l’opposition de l’architecte au départ, la co-élaboration a finalement produit l’un des plus site les plus visité du Nord
Restitution des biens juifs : ça a été un long combat, ou on a vu que l’Etat français faisait preuve de rétention d’information mais aussi de difficulté à restituer
Le droit moral : DR (droits réservés) Ca veut dire on a pas retrouvé les auteurs donc on paye pas et on a réservé les droits. C’est devenu un recours abusif. C’est pour ne pas payer de droits. Dans les expos on l’a vu ce DR. Il faut faire payerdes droits de monstration.
L’influence du spectacle vivant, sur la politique ministérielle est trop importante. Peu de diversité dans les financements
Ainsi les manifestations culturelles les plus marquées par la diversité comme le street art, le rap, le hip hop etc.. sont les moins financées par l’administration
Sur le numérique de nombreuses lois sur ces sujets.
Travail avec Tisseron, Morin, etc..sur les écrans, les outils, comment faire avec les jeunes ?
Revisiter ces choix en fonction de l’ensemble des diversités : l’environnement, l’égalité homme/femme, bien sûr, la diversité oui, mais comment les choses se passent ailleurs, au sud notamment : il faut recroiser les liens avec les autres pays.
L’urgence absolue en face de l‘urgence climatique c’est le renouveau de l’éducation populaire. La question de l’aménité devient vraiment le sujet central de la culture. Mais dans un cadre de la reconnaissance de chacun dans son égale dignité.
Les moyens doivent être à disposition pour que chacun puisse se montrer sous un autre jour. Il y a urgence à ce que soit connu ce que l’on brasse. Au moins trois textes législatifs à ce jour font référence aux droits culturels. Les collectivités doivent s’en saisir, c’est se conformer à la loi.
Le mieux que l’on puisse faire c’est faire de s lieux à mettre à disposition des acteurs : c’est ce qui fait naitre des équipes et ensuite leur dire « devenez autonomes ».
La question des droits culturels c’est de faire venir les gens sur le terrain de la culture.
Entendre les aspirations des gens là ou ils sont. Qui vient et est ce qu’il en sort enrichi?. C’est interroger à qui les subventions publiques vont et à qui elles ne vont pas..Et ensuite : Est ce que le travail a été fait ou pas…. ? Et non seulement quantitativement mais qualitativement ?.
Benoit Careil, maire adjoint à la culture de Rennes
Le mot clef c’est le foisonnement, c’est d’abord cela les droits culturels.
Donc il faut des dispositifs d’accompagnement : par exemple un artiste et un groupe d’habitants et tout le monde impliqué dés le début du projet, et l’implication de tous.
Notre dispositif : « les rennais prennent l’art ». C’est une méthode pour faire bouger les habitudes et tout le monde a envie de prendre cette façon d’aborder les choses. Et ça,ça donne une réalité aux droits culturels, et ça donne un corps au droit culturel. Et cela doit permettre à chacun de se l’approprier.
La coopération avec les acteurs : avec moins des finances publiques il va falloir développer le vivre ensemble, ca se fera par des coopérations entre les ressources : l’opéra accueille des opérations différentes que du lyrique, que les artistes ouvrent la porte, mais aussi les fenêtres. La question de l’ouverture des lieux, le partage des ressources, ça devient central. Ce n’est pas les uns contre les autres, mais c’est aller vers un écosystème vertueux. C’est possible d’envisager un avenir dans le monde de la culture. Mais c’est d’abord sous le signe de l’ouverture et pas du repli. Dans le monde culturel c’est bien de voyager, de changer, d’échanger et de monter en compétences…
Eco-condionnalité et éga-conditionnalité : on fixe des objectifs, s’ils ne réalisent pas l’objectif la subvention baisse de 10%. On fait les objectifs avec eux. Grandes assemblées ou on se met tous d’accord, et il y a une feuille de route.
Ce que j’ai compris c’est qu’on ne fait rien bouger sans emporter tout le monde : c’est une démarche sur le temps long, le dialogue, de la pédagogie la patience en 6 ans t’as le temps de faire.
Le projet doit se construire ensemble. Le boulot de l’élu c’est de mettre en place la méthode, c’est l’objectif, on doit s’inscrire dans l’horizon du titre de l’atelier, donc il faut trouver des ressorts, comme la mutualisation, la coopération, la vie culturelle dans les espaces musicaux….Trouver les compromis avec les riverains, beaucoup de plaintes, mais aussi des lieux de conciliation. Faire que la majorité de la population arrive à accepter la contrainte.
On a fait intervenir les acteurs sociaux, les acteurs de la santé, le monde éducatif, pour qu’ils soient présents dans les diverses organisations, et surtout on a eu des habitants, : il faut qu’il y aie des habitants sinon on n’arrive à rien changer….
Marie : Un EPCC ce doit être un objet commun de désir.
24€ le M2 annuel tarif de location associatif, atelier et ateliers logement avec des ateliers pour 3 ans
Guillaume Cot, coordinateur de l’élaboration programme culturel paris
Paris est suréquipé , grâce aux équipements d l’Etat, et a de fait un tout petit budget culturel. On est parti donc du corpus d’EELV
Par exemple on a travaillé sur comment sauver les lieux, qui ne peuvent plus tenir étant donné la question immobilière, donc racheter des lieux (par ex le cinéma la clef)
- Horizontalité
- Subsidiarité
- Inclusion : de la diversité, utiliser le pouvoir de nomination pour faire émerger de nouveaux opérateurs.
- Plus d’éducation populaire
Supprimer la publicité commerciale pour la remplacer par des communications municipales ou culturelles , ça fait partie de la Culture
Le limites de l’élaboration : pas eu beaucoup d’influence de la culture : intégrer des gens extérieurs au parti et à la culture.