Journée de formation pour élu/es et collaborateurs d’élu/es locaux
Avignon (84), Lundi 16 juillet 2012
AJMI – 4 rue des Escaliers Saint-Anne
de 9h30 à 16h30
Bulletin d’inscription
Comment définir la liberté de création ? Quel est le rôle de l’élu-e face aux œuvres ? Comment répondre aux demandes de censure des administré-es et des associations ? Que dit le droit ? Cet atelier permettra de répondre à ces questions en se basant sur des exemples concrets.
Objectifs :
Comprendre le lien entre liberté d’expression et liberté de création
Identifier la place des élu-es face à la censure
Connaître les éléments juridiques sur lesquels s’appuyer
Intervenant/es :
Gilles MANCERON, fondateur de l’observatoire de la liberté de création
Greg GERMAIN, AF&C président du festival Off d’Avignon
Pré-programme :
Matinée
Introduction : comment définir la liberté de création ? Historique sur les questions de liberté d’expression dans le domaine de la culture
Les cas de censure du fait des collectivités locales : les oeuvres concernées et les arguments invoqués
L’élu-e face aux demandes de censure : la question de la protection de l’enfance et de la sexualité, le rôle des associations
Accès aux oeuvres et nature du public
Que dit le droit ? Eléments juridiques à destination des élu-es
Après-midi
Présentation du festival Off
La liberté d’expression et de création à Avignon
La relation entre les artistes et leurs financeurs
Contexte :
La liberté de création n’est prévue dans aucun texte de loi, aucun instrument juridique ne l’a pensée. La liberté d’expression est bien consacrée depuis plus de deux siè-cles par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, mais on ne trouve pas la moindre référence aux oeuvres, ou à l’art, dans cette déclaration. Or les oeuvres font débat. Et ce débat se déroule de plus en plus devant les tribunaux, la loi se montrant sans cesse plus contraignante et répressive. Qui doit juger les oeuvres et selon quels critères ?De l’élu qui décide d’interdire telle exposition à la commission de classification des films qui applique des critères ouvertement subjectifs, la littérature, les arts plastiques, la chanson, le cinéma sont désormais passés au prisme des opinions de chacun, religieuses, morales, politiques.
Agnès Tricoire.