Atelier CEDIS, culture scientifique, CR
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CÉDIS – Toulouse 21 août 2019
La culture scientifique, un outil pour la citoyenneté écologique
Un atelier de la Commission Culture d’EELV animé par
Hervé Pérard, maire adjoint d’Évry-Courcouronnes en charge de l’Enseignement Supérieur et de la
Coopération décentralisée, animateur d’un projet « arts-technologies-société » au sein de l’Institut Mines
Télécom qui compte 3 Grandes Écoles à Évry et membre du bureau culture d’EELV
Laurent Chicoineau, qui pilote et développe le Quai des savoirs, nouveau lieu participatif et collaboratif des
cultures scientifiques, numériques et d’innovation à Toulouse. Directeur adjoint, puis directeur de la
Casemate à Grenoble, premier CSTI de France… ; en 2014/2015, Geneviève Fioraso lui confit une mission
sur la façon d’intégrer le numérique pour développer largement la culture scientifique technique et
industrielle en France. Les recommandations sont destinées au MESR et au conseil national de la CSTI.
Thomas Karmann, secrétaire de l’association Planète Sciences Occitanie et animateur bénévole, élève
ingénieur à Météo France, il travaille sur la constitution d’Observatoire du climat à Toulouse.
Préambule :
Il y a quelques semaines, Stéphane Foucart pointait dans Le Monde « Le recul critique face à la technique », qui refait
surface avec la crise climatique et environnementale ; avec d’un coté les « collapsologues » qui prônent une recherche
de résilience par la simplicité et l’autonomie, et de l’autre les « transhumanistes » qui réclament l’accélération de
l’inflation technique, l’intervention sur l’homme pour améliorer ses performances, la lutte contre les dégâts
environnementaux et la tentative de « réparer » le climat terrestre par des opérations de géo-ingénierie à grande
échelle, etc.
Et de conclure que le rapport à la technique pourrait à l’avenir imposer une nouvelle grande ligne de clivage et de
reconfiguration du paysage politique !
En fait, les approches des savoirs, scientifiques et technologiques, se sont considérablement renouvelées depuis une
dizaine d’années.
D’abord, dans le sillage des pionniers -les CSTI (Culture Scientifique Technique et Industrielle) , Planète Sciences ou les
Petits Débrouillards-, les FabLabs et autres Tiers lieux se sont emparés des outils d’Éducation Populaire pour développer
des ateliers créatifs autour du vivant, de l’écologie ou de la réappropriation des technologies numériques.
Parallèlement, et sans doute à la faveur du transfert des CSTI aux Conseils Régionaux, les Universités et les Grandes Écoles
s’ouvrent à de nouvelles collaborations pédagogiques en s’appuyant sur le monde associatif et sur la création artistique.
De nombreux Appels À Projets et Festivals « Arts-Sciences-Société » amènent sur le devant de la scène les croisements
féconds entre des scientifiques et des artistes pour produire de nouveaux regards sur notre savoir, principalement de
l’anthropocène.
Liens avec Les Verts et EELV
Bruno LATOUR
Les travaux des Verts, puis d’EELV au sein de la commission culture et d’autres instances du parti, ont souvent croisés ceux
de Bruno Latour, sociologue des sciences, qui a notamment contribué à la revue COSMOPOLITIQUE
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmopolitiques).
En septembre 2007, il devient directeur scientifique et directeur adjoint de Sciences-Po ; en 2009 il participe à la création du
Médialab1 et il initie le cours «cartographie des controverses» dans le but d’apprendre aux étudiants à se repérer dans
l’univers de plus en plus divers de la recherche scientifique et technique. En 2010, il initie au sein de Sciences-Po, le
programme d’expérimentation en arts et politique (SPEAP).
En 2017, il fait paraître « Où atterrir ? : Comment s’orienter en politique » aux éditions de La Découverte.
Il y dénonce le lobbying des multinationales pour masquer la réalité du changement climatique et propose une démarche
scientifique innovante qui revendique une science de la Terre plus proche des savoirs populaires.
Marie-Christine BLANDIN
professeure de SVT et militante Les Verts, elle est élue Présidente de la Région Nord-Pas de Calais (1992-1998), Sénatrice du
Nord (2001-2017) et Présidente de la Commission culture du Sénat (2011-2014) ; elle a également longtemps contribué aux
travaux de la Commission culture des Verts et d’EELV ; elles soutiendra particulièrement les questions de culture scientifique
et les associations d’’Éducation Populaire comme Les Petits Débrouillards ou Planète Sciences…
Marc LIPINSKI
Il a présidé la Commission Enseignement Supérieur/recherche des Verts, a créé un dispositif remarquable lors de son
mandat de Vice-Président « Enseignement Supérieur/recherche » à la Région Ile de France (2004-2010) : le soutien aux
PICRI –Partenariat Institutions Citoyen pour la Recherche et l’Innovation (https://www.dailymotion.com/video/x19pq0q).
L’émergence de nouveaux réseaux artistiques et culturels
TRAS (Transversale des Réseaux Arts-Sciences)
C’est autour de l’Atelier Arts-Sciences de la Scène Nationale du Meylan (Grenoble) que s’est constitué ce premier réseau
français et européen, qui s’est déclaré en association depuis novembre 2017. Par ce biais, il s’agit d’appuyer et de réaliser
des actions en tant qu’entité en veillant à représenter et intégrer les spécificités et hétérogénéités des structures, modèles
et fonctionnements des membres de la TRAS qui constituent aujourd’hui son identité et dynamique singulière.
Le réseau TRAS est composé de structures artistiques, culturelles, universitaires et de recherche qui toutes partent du constat
que la révolution numérique et technologique en cours ainsi que l’extraordinaire développement des connaissances
scientifiques, modifient en profondeur les rapports au monde, les imaginaires, les pratiques individuelles et collectives et
touchent l’ensemble des activités et relations humaines de tous les secteurs des sociétés et de l’humanité dans sa globalité.
C’est en ce sens que ses membres construisent, pour certains d’entre eux depuis une dizaine d’années, des espaces
pionniers de rencontre entre artistes, scientifiques et technologues au sein de leurs structures en nouant des partenariats
regroupant une hétérogénéité d’acteurs sur leurs territoires d’implantation.
Ces structures mais aussi leurs écosystèmes trans-sectoriels locaux et régionaux pérennes (laboratoires de recherche,
entités de R&D, entreprises, start-ups, structures socio-culturelles ou sociales, tiers lieux, pépinières, établissements
d’enseignement supérieur, etc) sont aujourd’hui reliés au sein de la Transversale des Réseaux Arts Sciences.
Ses objectifs sont :
• favoriser la rencontre et la collaboration entre artistes et scientifiques,
• favoriser la recherche, la création, la production, la diffusion d’oeuvres associant arts et sciences ainsi que l’action
culturelle et éducative associée,
• oeuvrer à faire reconnaître les spécificités de cette chaîne et sa logique transdisciplinaire, transversale et intermédiale
au sein des politiques publiques et dans les différents organismes ou fédérations d’organismes concernés,
• favoriser les échanges et recherches de méthodes entre ses membres et les différents écosystèmes,
• contribuer à la collecte et l’organisation des ressources et données générées par l’activité entre arts et sciences.
Exoplanète Terre, lancement en mars 2019
Neuf partenaires culturels en Île-de-France se réunissent autour d’une programmation Arts & Sciences pour
envisager la Terre comme une planète à découvrir, grâce à une constellation d’événements de mars 2019 à février
2020.
Il y a cinquante ans, la vue de notre planète bleue depuis la Lune par la mission Apollo avait ouvert à une conscience
globale sur la fragilité de notre « vaisseau spatial Terre ». Si cette vision a fait basculer les imaginaires en contribuant à
l’émergence d’une conscience écologique, elle n’a pas abouti à une communauté planétaire suffisamment solidaire
pour empêcher les effondrements géo-climatiques provoqués par l’industrialisme humain.
Face aux instances politiques minimisant l’urgence écologique et climatique en cours, il nous faut porter un nouveau
regard sur ces enjeux, à la fois éco-social et anthropotechnique. Pourquoi ne pas envisager de nouveau la Terre
comme une exoplanète à découvrir, habiter, inventer et (re)penser notre interdépendance avec elle ?

Exoplanète Terre atterrit sur la planète Ile-de-France


Les Cousins, réseau national des cultures numériques
Alors que surgissent de nombreuses questions liées aux pratiques numériques (développement économique/start-up,
nouvelles pédagogies, e-inclusion, illectronisme, fabLab et autres tiers lieux…, une centaine de structures numériques aux
missions très diverses se fédèrent pour solliciter auprès de l’État une aide à la structuration du réseau…
Une étude sur la diversité des pratiques a été financée par le Ministère de la Culture et sera publiée dans quelques
semaines…
Références éducation populaire
Artilec à Toulouse, 1er Fablab créé en France
Le terme FabLab correspond à la contraction des mots Laboratoire de Fabrication.
Ce concept désigne des lieux ouverts au public où il est mis à la disposition de tous, des outils numériques et des
compétences pour faciliter la réalisation de projets. La caractéristique principale d’un FabLab est son « ouverture ». Il
s’adresse aux entrepreneurs, aux designers, aux artistes, aux bricoleurs, aux étudiants ou aux hackers en tout genre, qui
veulent passer plus rapidement de l’idée à la réalisation.
Toulouse compte de nombreux Fablab, dont ceux du Quai des Savoirs, de Planètes Sciences, des Petits Débrouillards…; c’est
pour cette raison que la ville a accueilli le Fab14, la 14ème édition du sommet international des fablabs. Pendant une
semaine, un millier de makers, membres du réseau mondial des fablabs et leurs partenaires, venus du monde entier, sont
présents à Toulouse (du 16 au 22 juillet 2018) pour partager leurs expériences et faire vivre cette culture communautaire
initiée par le Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Planète sciences
Planète Sciences est une association loi de 1901 qui depuis 1962 propose aux jeunes des activités scientifiques et techniques
expérimentales, dans le cadre des loisirs et du temps scolaire, avec le soutien de grands organismes scientifiques et
industriels tels que le CNRS1, le CEA, ainsi que différents ministères. Le CNES représente le partenaire historique de
l’association. Planète Sciences est agréée par le ministère de la Jeunesse comme association d’éducation populaire et
comme association habilitée à dispenser les formations BAFA et par le ministère de l’Éducation nationale comme
Association complémentaire à l’enseignement public.
L’association Planète Sciences a été créée en 1962, d’abord sous le nom de ANCS (Association Nationale des Clubs
Scientifiques). En 1969, alors qu’est créée la Fédération nationale des clubs scientifiques (FNCS), elle devient Association
Nationale des Clubs Spatiaux et adhère à la FNCS dont la vocation est plus large (en effet celle-ci réunit l’AFAE, les jeunes
vulcanologues, les clubs Jean Perrin, etc.). En 2002, elle devient Planète Sciences à l’occasion de ses 40 ans.
Les Petits Débrouillards
L’autre grand réseau national de culture scientifique et technique, créé en 1986.
Premier réseau national d‘éducation populaire à la science et par la science qui s’est un peu spécialisé dans l’éducation au
développement durable.
Agréments : « Organisme d’intérêt général à caractère éducatif et culturel », « entreprise solidaire », « association nationale
de jeunesse et d’éducation populaire », « Associations Éducatives complémentaires de l’Enseignement Public», «
organisation européenne non gouvernementale de jeunesse ». Association agréée « service civique » ; « formation
professionnelle » et « volontariat européen » …
Reconnaissance : partenaire national du Ministère de la Recherche, partenaire national du Ministère du Développement
Durable, partenaire national du Ministère de la Culture, partenaire national du Ministère de la Ville.
De nouveaux lieux pour les rencontres « Arts-Sciences-Société »
A l’instar du 104 ou de la Gaité Lyrique à Paris, de la Friche de la Belle de Mai à Marseille, du Pôle Pixel à Lyon ou des
Capucins à Brest…, de nouveaux espaces culturels, davantage ouverts sur la ville et à la multiplicité des pratiques
culturelles contribuent à définir d’autres missions de service public qui savent composer avec des partenariats
associatifs ou économiques –elles accueillent souvent des incubateurs de start-ups…
De ce point de vue, le Quai des Savoirs à Toulouse est emblématique de ces nouveaux lieux culturels.
QUAI DES SAVOIRS
Réhabilitation et reconversion de l’ancienne faculté des sciences
Métamorphosée après 3 ans de rénovation des bâtiments, l’ancienne
faculté des sciences des allées Jules-Guesde renaît et abrite désormais le
Quai des Savoirs, nouveau centre de diffusion et de partage de la culture
scientifique, technique et industrielle.
… côtés du Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse, de l’Université
Fédérale et de la Cité internationale des chercheurs. Un projet ambitieux
intégré à une métropole des savoirs, à destination de tous les publics, pour
penser de nouveaux modes de liaison entre la science et la société
d’aujourd’hui et celle de demain.
Construire l’avenir
Un projet pour tous les publics
Au Quai des Savoirs se croisent chercheurs, ingénieurs, entreprises, associations, artistes et animateurs. Des ces
rencontres naîtront de nombreuses actions de création, de médiation et de science participative.
Réservoir d’activité multiformes, le Quai des Savoirs dévoile les dernières avancées technologiques et explique les
métiers de l’industrie pour comprendre et bâtir ensemble ce que sera la société de demain en s’appropriant, dès le
plus jeune âge, des savoirs, des connaissances, des compétences, tout en éveillant la curiosité et l’imaginaire.
Un projet métropolitain
La programmation du Quai des Savoirs s’étend dans les 37 communes de Toulouse Métropole au moyen d’ateliers
mobiles, d’expositions itinérantes et de cafés-débats. Un réseau de Relais Savoirs qui permet à tous les habitants de la
Métropole de participer aux activités du Quai des Savoirs, au plus près de chez eux.
Un projet collectif d’ambition internationale
Ce projet, d’ambition internationale, réunit les collectivités (Ville de Toulouse, Toulouse Métropole, Région
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées) et un grand nombre d’associations et acteurs de la culture scientifique,
technique et industrielle à Toulouse. L’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, le Muséum, Science Animation,
Les Petits Débrouillards, Planète Sciences Midi-Pyrénées, la Mêlée, le CODEV (le Conseil de Développement de
Toulouse Métropole), des académies et sociétés savantes, des établissements culturels, des personnalités
représentatives des mondes de la recherche et de l’entreprise y collaborent pour co-construire des expositions, des
rencontres-métiers, des cafés-débats, des brunches philo, des ateliers et des manips.
Accompagnant et soutenant de nombreux événements scientifiques tels que la Fête de la Science, la Nuit Européenne
des Chercheurs, Futurapolis, le Quai des Savoirs incarne la culture scientifique et technique toulousaine.
Un lieu nouvelle génération
L’équipement comprend dans un même bâtiment d’une surface totale de 3500m2 trois niveaux :
– Le rez de chaussée où se déploient les activités grand public : hall d’accueil, café des sciences, grande salle d’exposition, Le
Quai des petits, salles d’ateliers…
– Le 1er étage est dédié à un public ciblé et aux professionnels : bureaux d’associations, salon, bureaux des équipes du Quai…
– Le 2ème étage est réservé aux structures professionnelles : porteurs de projets associatifs, bureaux des médiateurs…
Hall d’accueil
Espace inattendu de découvertes, d’échanges et d’explorations proposé par Science Animation, le Hall du Quai des
Savoirs rassemble de nombreux dispositifs interactifs ouverts en déambulation pour s’émerveiller et se questionner
sur la recherche et les innovations locales. Fresque interactive dévoilant le patrimoine scientifique du territoire, table
tactile recensant les actualités des laboratoires de recherche de la région, dispositifs de réalité augmentée projetant
d’étonnantes images scientifiques… Equipé d’un social wall, mur social géant conçu par Aestetype, contribuez à la vie
2.0 du Quai et suivez son actualité # qds
Hall des Manips
Pensé par les partenaires, le Hall des Manips est une véritable introduction au Quai des Savoirs avec ses dispositifs
spécialement conçus pour expérimenter la science et ses effets par soi-même. Il accueille des expositions originales
invitant à la découverte des coulisses des laboratoires et des entreprises innovantes de la région.
Salle d’exposition
Le plus vaste espace d’exposition de la métropole toulousaine avec ses 800 m2 de surface, le Quai des Savoirs accueille
des expositions semestrielles de culture scientifique et technique grand format. Des événements plus ponctuels sont
proposés de septembre à décembre (soirées, colloques, congrès) avec une possibilité de location privative.
Le Quai des Petits
Un espace multiactivités dédié aux moins de 7 ans pour découvrir ce que les sciences racontent du monde, par le jeu,
l’expérimentation, l’écoute et l’observation. Un espace de 100m2 pour accueillir des expositions temporaires aux
thématiques scientifiques variées sous forme de modules, adaptés aux tous-petits. Privilégiant une démarche active
par l’interaction et l’expérimentation, les plus jeunes visiteurs s’approprient l’espace et constatent par eux-mêmes les
effets de leurs actions.
Salles d’animations
En famille ou en groupe, participez aux ateliers animés par les partenaires du Quai des Savoirs. D’une capacité
d’accueil de plus de 100 personnes, les salles d’animation sont équipées et modulables en fonction de la
programmation. Apprenez à fabriquer une fusée, à utiliser une imprimante 3D dans le Fab Lab, à faire vos propres
expériences scientifiques.
Le Café
Le café vous accueille du mardi au dimanche de 8h30 à 18h30 pour des petits déjeuners, déjeuners et goûters.
Le Café accueille également chaque semaine « Les Cafés du Quai », sous la coordination de l’Université Fédérale de
Toulouse Midi-Pyrénées. Des rencontres tous les mardis à 18h et un dimanche par mois à 16h.
Résidences d’artistes invités en résidence au Quai des savoirs
Laurent Chicoineau, insiste beaucoup sur la place des artistes dans la culture scientifique parce qu’ils amènent un
dialogue autour de l’imaginaire dont les scientifiques ont également besoin et, de ce point de vue leurs collaborations
peuvent être fécondes. Il lui semble également important que ces rencontres nourrissent de nouveaux récits pour les
publics et qu’elles fassent naître des désirs d’avenir.
Thierry Boutonnier,
Est exemplaire de cet accompagnement de projets artistiques très ancrés dans les questions technologiques.
né en 1980 dans le sud-ouest, a grandit dans l’élevage laitier de ses parents. Ouvrier agricole, il finança ses études à
l’école nationale des beaux arts de Lyon et à l’université Concordia à Montréal. Diplômé en 2005, il s’aventura au
Portugal, au New-Jersey, en Basse-Normandie ou dans le Tarn. Fort d’intenses coopérations, il réalise des actions et
des objets en interdépendance avec des écosystèmes comme pour Lausanne Jardin (2009), Naturel Brut (2010) ou
Polyculture (2011). Son travail fût montré au Canada, en Allemagne, en Pologne, en Suisse, à la Biennale de Paris
(2006) et celle de Rennes (2010) ou à Fiac (2011). En 2010, il a obtenu le prix COAL art et environnement pour son
projet « Prenez racines ! » à Lyon.
Il montre une gamme étendue de différents comportements en réaction au système capitaliste : analyse, jeu, combat,
mimesis, démission, ironie, crise… ; Considérant que les actes artistiques ont les mêmes demandes en matière de
gestion des projets ou de portefeuilles (en termes de savoir-faire, processus décisionnel, partage, production/diffusion,
stockage, innovation…). C’est un artiste non-spécialiste qui emploie une attitude “multi-tâche” ; capable de divers
moyens pour s’adapter aux changements constants de l’économie concurrentielle réelle : performance, vidéos,
sculptures, images et photographies, schémas, publications…

Thierry Boutonnier