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CRÉER, S’EXPRIMER PARTAGER

avec Emmanuelle Cosse et le rassemblement écolo et citoyen

 

Arts & Cultures

Chacun doit pouvoir s’exprimer, tous les talents doivent pouvoir se manifester, car tout le monde, avec sa propre richesse, peut apporter sa pierre à l’édifice commun. Pour que créer, s’exprimer et partager soient à la portée de tous et de toutes, la région doit lever les entraves à la création. Elle a le devoir d’ouvrir des brèches pour déployer les aptitudes et permettre à tous et à toutes l’accès à l’art et la Culture. Permettre leur épanouissement, c’est permettre le notre, et c’est aussi donner à chacun et à chacune l’opportunité de construire le sens du collectif et des valeurs communes.

Créer, s’exprimer et partager c’est également retrouver le chemin du respect et de l’écoute. C’est pourquoi les écologistes défendront toutes les cultures. Chaque culture a le devoir d’être protégée et doit pouvoir s’exprimer librement. Pour répondre à cette exigence, la région soutiendra les lieux artistiques qui ouvrent leurs portes à toutes les cultures et à toutes les pratiques culturelles. C’est une condition sine qua none à la reconnaissance de la diversité culturelle.

Pour les écologistes, la culture est une culture pour tous, les droits culturels seront reconnus, la participation des citoyens sera encouragée, la liberté créatrice sera aidée et toutes les identités culturelles seront respectées. Ils tiennent aussi à ce que la collaboration entre les artistes et les citoyens soient au cœur de leur politique. Ils instaureront un dialogue permanent avec les différents acteurs du monde culturel, valoriseront leur apport et soutiendront leur travail. Ils se battront aussi pour faire renaître une culture de proximité en répondant aux besoins des territoires et en soutenant la culture dans les territoires ruraux, les expérimentations locales et les modes d’expressions alternatifs.

Pour nous, l’espace public est un lieu de rencontres et d’échanges, où les hommes et les femmes se nourrissent intellectuellement, se consacrent aux autres, se rendent aux musées, dans les librairies, expriment leurs sentiments.. A leurs cotés des artistes indiqueront à tâtons les chemins à emprunter dans ces temps de mutation de nos repères communs, avec eux, nous pourrons explorer, ce qui fait homme et ce qui fait société.

Notre politique culturelle s’articule autour de 3 points :

  • Valoriser les initiatives artistiques locales
  • Reconnaitre le rôle de médiation de l’artiste
  • Respecter la diversité culturelle

Quelques chiffres

  • La région Ile-de-France compte 27 % des compagnies dramatiques ; 13 % des scènes nationales ; 31 % des compagnies de danse ; 22 % des écoles de musique et de danse, 22 % des enseignants et 20 % des élèves ; 18 % des salles de cinéma
  • La région représente également 49 % des emplois culturels en France et 52 % des salariés du régime de l’intermittence du spectacle
  • L’une des plus grandes réussites est la création cinématographique, plusieurs films soutenus par la région ont déjà été primés. Ces chiffres témoignent de la formidable force de vie créatrice qui anime notre région.
  • Puisqu’il faut mesurer la richesse et justifier les soutiens publics, il faut savoir que la Culture apporte autant que l’industrie alimentaire et 7 fois plus que le secteur de l’industrie automobile. Les secteurs qui contribuent le plus sont : le spectacle vivant et le patrimoine avec plus de 8 milliards chacun.

 

Principales avancées obtenues par les écologistes entre 2010-2015

Grâce aux écologistes, la région a mis en place un dispositif de soutien aux Fabriques de Culture. Son rôle est de les reconnaître et de les accompagner dans leur réalisation. Pour ce dispositif, ils ont œuvré à la reconnaissance du tiers secteur de la culture, ni public, ni privé, créé à l’initiative de la société civile, des artistes et des citoyens. Il sécurise également ces lieux d’expression et de création, par la mise en place de conventions triennales permettant aux associations de survivre et de proposer des projets sur le long terme.

Ils ont permis la création d’un nouveau dispositif de soutien aux arts de la piste et de la rue

Ils ont rendu possible le recyclage des décors du cinéma, de costumes, de matériels et d’accessoires.

Ils ont apporté leur soutien au Fonds régional d’art contemporain (FRAC), aux projets des librairies indépendantes, de l’emploi artistique dans le spectacle vivant.

 

Comprendre les enjeux

Il faut en finir avec le marketing territorial et les grands projets culturels qui assèchent les finances publiques locales. Ces investissements tournés vers les retombées économiques et touristiques ont en réalité peu d’impact sur la vie des gens et sur la construction d’un sens du collectif.

Les écologistes refusent la marchandisation de la Culture. Leur priorité est de reconnaître en chaque homme ou femme une source de richesse et de soutenir leurs créations. Cette démarche permettra la rencontre et la découverte des différentes cultures présentes sur le territoire. A ce titre, il est primordial que chacun puisse s’exprimer librement en bas de chez soi.

L’artiste, acteur de la démocratie, joue un rôle de médiateur. Il accompagne l’expression de chacun et de chacune. Il permet ce dialogue avec l’art et la Culture. Il est également le témoin critique de notre société qui interroge le vivre ensemble et nous aide à changer notre regard sur notre environnement quotidien.

Les grands projets culturels assèchent les finances publiques locales. Ces investissements tournés vers les retombées économiques et touristiques ont en réalité peu d’impact sur la vie des gens et sur la construction d’un sens du collectif.

Nos propositions

Deux priorités : la création et la médiation culturelles

 

  • Lever les entraves de la création

  1. Soutenir les initiatives locales et sociétales.

La région aura la charge de soutenir les acteurs et les structures agissant pour le développement des pratiques artistiques amateurs : les écoles associatives et municipales de danse, de théâtre, de musique, les ateliers d’arts plastiques, les ateliers d’écriture.. Elle les soutiendra financièrement, face aux aléas économiques et à l’augmentation du prix du foncier, et logistiquement en simplifiant l’accès aux subventions et à l’information.

  1. Soutenir les artistes et les structures culturelles dans la durée

Grâce à des conventions pluri annuelles de fonctionnement. Ce dispositif permettra de pérenniser leurs activités et d’en finir avec le système d’appels d’offres qui met en concurrence les associations, tuant les plus petites, et se transformant l’administration en organisateur de la vie associative.

  1. Reconnaître les lieux culturels alternatifs

Lieux auto gérés, friches, zones abandonnées, entrepôts désaffectés.. Des espaces ludiques et conviviaux dans les quartiers qui regroupent sur un même lieu des métiers de créations : photographes, designeurs, stylistes, dessinateurs, musiciens… Ils jouent un rôle important de médiation, recréent de l’activité sur le territoire et participent à la relocalisation de l’industrie en France et au développement des circuits-courts. La région mettra en place des conventions avec des associations gestionnaires de ces lieux.

  1. Valoriser les associations d’éducation populaire.

Leur financement sera assuré et la transversalité de leur projet sera encouragée par un dispositif passerelle ad hoc entre les secteurs concernés (Culture, Coopération avec le Sud, santé et action sociale, lycée, politique de la ville, Loisirs, Sport, Enseignement supérieur et Recherche…)

 

  • Défendre la diversité culturelle et reconnaître les droits culturels

Les citoyens ont le droit d’avoir accès à toutes les ressources culturelles existantes : œuvres d’arts, cinéma, littérature, architecture… Les écologistes défendent toutes les cultures et luttent particulièrement pour la préservation de celles qui sont minoritaires. Ils reconnaissent aussi aux citoyens leur liberté créatrice et l’expression de leurs identités culturelles multiples.

 

  • Créer un observatoire régional de la liberté de création pour faire respecter la liberté d’expression

Pour les écologistes, les atteintes à la liberté d’expression doivent être combattues. Nous seront particulièrement attentifs au respect de ses droits au niveau régional. Pour cela, nous mettrons en place un observatoire régional de la liberté de création. Cet observatoire constitué d’acteurs culturels, d’associations de défense de la liberté d’expression et de création, constituera une vigie pour identifier, dénoncer et soutenir les artistes et auteurs qui seraient victimes de censure ou d’attaque en lien avec le propos de leur œuvre.

 

  • Financer des activités de pratique artistique dans les lycées : théâtre, peinture, musique…

  1. Renforcer les missions d’éducation artistique et d’éducation populaire en milieu scolaire et périscolairepour que lycéens et apprentis franciliens puissent avoir accès à différentes pratiques artistiques au sein de leur lycée ou Centres de Formation d’Apprentis. La région participera au financement de projets de développement culturel et artistique issus des initiatives lycéennes ou des équipes enseignantes. Les projets seront éligibles au budget participatif.
  2. Nous proposons la généralisation, par le soutien de la région, dans tous les lycées et les Centres de Formation d’Apprentis de Résidences d’Artistes (dans tous les domaines, musiques, arts plastiques, écriture, théâtre, cinéma, danse, opéra, architecture…), sur la base d’un projet co-élaboré par les équipes éducatives et les artistes accueillis.

 

  • Soutenir les salles d’art et d’essai

Les salles d’art et d’essai participent à la sauvegarde de l’animation au cœur des centres villes et offrent une large éventail de films citoyens-spectateurs. La région soutiendra les salles d’art et d’essai avec des emplois de animateurs culturels, pour aller chercher de nouveaux spectateurs et mettre en place des actions de médiation. Elle aidera spécifiquement les salles indépendantes qui s’engagent à passer au numérique, à mettre en place des actions d’éducation à l’image et des programmations diversifiées.

 

Elaborer ensemble une politique culturelle régionale écologiste

 

  • Elaborer les politiques publiques avec les citoyens

Les politiques publiques à destination du monde culturel sont majoritairement décidées au sein des administrations. Afin d’être plus efficaces et plus proches des besoins de chacun, elles doivent être co-construites. La région propose la création d’un Conseil permanent de l’art et de la culture, ou sont invités toutes celles et ceux qui le souhaitent à venir proposer de nouveaux dispositifs, co-élaborer, évaluer et critiquer. Ce lieu doit pouvoir bénéficier de moyens de fonctionnement nécessaire a son animation, et être réuni au moins trois fois par an.

 

  • Conditionner l’obtention de toute subvention à une tarification sociale et solidaire et aux choix de comportements respectueux de l’environnement.

  1. Création d’un éco-label remis à tous les projets prenant en compte leur impact négatif sur la nature (gestion des déchets, utilisation de matériel économe en énergie, sensibilisation du public au développement durable…). Il sera assorti de compensations financières qui rendra ce dispositif efficient.
  2. Réduire l’empreinte écologique des industries, équipements et manifestations culturelles. Toutes les nouvelles constructions devront être BBC (Label Bâtiment Basse Consommation) ou à énergie positive. Nous accompagnerons les structures qui opèrent des économies d’énergie, le traitements des déchets et le recyclage des produits, des achats éthiques, issus du commerce équitable ou de l’agriculture biologique…

 

  • Territorialiser les aides à la culture

La culture doit exister sur l’ensemble du territoire francilien. Nous introduirons des critères de répartition de financements entre grandes et petites institutions, villes centres et territoires périphériques, amateurs et professionnels, artistes reconnus et artistes en devenir. Des engagements précis en termes d’actions envers les publics locaux devront être pris.

 

  • Ouvrir les lycées et les centres de formation tenus par la région pendant les vacances et les fins de semaine

Ces lieux, financés par la région, sont inutilisés en dehors des heures travaillées. Alors que les budgets diminuent et que le prix du foncier ne cesse d’augmenter. Utiliser ces locaux permettrait de les mettre à disposition des associations, de créer des événements dans les quartiers comme des animations locales, des trocs…

 

Le numérique et l’ESS : de nouveaux outils pour la Culture

 

  • Développer les outils de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) et du numérique

Le numérique et l’ESS ont bouleversé le secteur culturel. Ils les tournent vers des fins plus humaines et plus collectives. Nous souhaitons soutenir ces outils en leur dédiant des espaces de co-working et des couveuses d’entreprises dédiées à la création culturelle.

 

  • Former les personnels des établissements publics culturels aux enjeux du numérique.

  1. Se former c’est s’ouvrir à de nouvelles opportunités. Permettre aux personnels d’établissements publics de maitriser des nouvelles technologies de l’information et de la communication comme la numérisation des biens communs, la gestion d’interface numérique avec les utilisateurs… est un moyen d’adapter leurs métiers aux nouvelles possibilités et de répondre aux demandes des usagers.
  2. Réintroduire les usagers, les partenaires associatifs et coopératifs dans l’animation et les pratiques numériques afin qu’ils participent à la création de contenus et s’en réapproprient les missions.

 

  • Promouvoir la Culture Scientifique, Technique et Industrielle à l’école (CSTI)

Il est possible de lutter contre la dévalorisation des disciplines technologiques et industrielles en faisant entrer les valeurs de la Culture Scientifique dans le système scolaire avec des clubs de robotique, de maths, les publications associatives. Tout en menant parallèlement une action volontariste en direction du public féminin, afin de soutenir une mixité qui peine à s’affirmer dans les métiers scientifiques, techniques et industriels.

 

La protection des animaux au sein du secteur culturel

L’exploitation des animaux pour les spectacles et les divertissements est probablement la forme d’exploitation la plus contestable éthiquement, surtout quand ces divertissements provoquent des blessures et/ou la mort de l’animal ou lui font subir des actes de cruauté (combat d’animaux, corridas), lorsqu’ils soumettent des animaux à des conditions de détentions niant leurs besoins élémentaires.

  1. Mettre fin à toutes les aides directes ou indirectes aux spectacles vivants utilisant des animaux sauvages
  2. Développer des subventions incitatives pour les spectacles de cirque sans animaux
  3. Conditionner les aides aux zoos et ménageries au respect d’une charte améliorant les conditions de détention des animaux visant à se conformer à leurs conditions de vie naturelle, en premier lieu en ne les contraignant pas à l’exhibition