Centre – Val de Loire
Partager

Une politique culturelle écologiste et citoyenne…c’est naturellement possible

Bien vivre en Région Centre Val de Loire, c’est naturellement faire une place de choix à la culture. Notre liste « Ecologistes, Citoyens, Solidaires » soutient une politique culturelle qui s’appuie sur la démocratie, la diversité, l’éducation populaire, l’économie sociale et solidaire.

Notre vision de l’action culturelle se veut à l’image de notre projet politique. Nous souhaitons accentuer la déclinaison de la politique culturelle régional sur les territoires, par bassin vie. Nos priorités sont l’équité territoriale dans l’accès à l’art et la culture, le renforcement du dialogue avec les acteurs pour qu’ils participent de l’action politique régionale, réformer et diversifier l’accès aux financements régionaux et la transversalité de l’art et de la culture.

Nous veillerons à garantir la liberté d’expression artistique et de création, à la démocratisation et à la pratique de la vie culturelle ainsi qu’à la reconnaissance des identités culturelles et à la liaison avec le numérique.

Réformer et diversifier l’accès aux financements

La Culture est un secteur économique important, riches en emplois créatifs et non- délocalisables. C’est aussi un secteur tendu reposant sur un système de financement fragile.

Diversification des financements – La politique de subventionnement régionale pour les acteurs du secteur laisse peu de marges de manœuvre pour l’émergence de nouveaux venus. Ces budgets ne doivent pas devenir des rentes. Il faut diversifier les sources de financement, réformer les subventions (sans les baisser) par la mutualisation de moyens, et aussi par une expertise/accompagnement tout au long des projets culturels. Les budgets des autres politiques régionales seront mis à contribution (formation, aménagement du territoire, éducation, numérique…) afin de construire des plans de financements à la hauteur de la diversité des projets. Un accompagnement au montage financier et à la diversification de financement est à envisager.

La Région doit développer la diversité des financements en direction de l’action culturelle et artistique, au moyen d’outils combinant financements publics (européens, nationaux, départementaux, municipaux), le mécénat, et le financement participatif/citoyens.

Des budgets ESS en direction des acteurs culturels – De nouvelles relations doivent émerger durablement entre la collectivité et les structures de l’économie sociale et solidaire, des mutualisations doivent se mettre en place favorisant l’émergence de nouvelles organisations, de nouvelles façons d’entreprendre. L’augmentation préconisée des crédits alloués à l’économie sociale et solidaire, bénéficieront aux structures culturelles inscrites dans l’économie sociale et solidaire mais aussi aux projets coopératifs ainsi qu’à toutes les formes entrepreneuriales innovantes en termes de gouvernance, de coopérations, de solidarité. Plus largement

Un développement culturel équitable – Il s’agit d’organiser la diversité des sources financières, et d’en assurer la redistribution en fonction des besoins des territoires. Une plateforme régionale de partenariats financiers et de financement participatif reliant les structures artistiques émergentes, les entreprises privées et les citoyens pourraient assurer la recherche de financement, le montage de projet d’envergure et la collecte de fonds. Cette redistribution vise à servir les territoires les moins dotés en services culturels tout en finançant des expérimentations et l’émergence de nouveaux acteurs.

Renforcer l’accompagnement des acteurs culturels par un maillage du territoire régional

Un développement culturel équilibré repose sur un soutien aux territoires et aux acteurs et artistes qui font la culture. Les agences culturelles de la région sont en première ligne que ce soit l’agence CICLIC pour l’audiovisuel ou Culture O’Centre pour l’accompagnement des acteurs. L’enjeu d’un accompagnement efficace passe une meilleure accessibilité pour tous les acteurs culturels, quel que soit leurs statuts et leurs discplines, aux outils mis en place par la Région.

Développer les outils d’accompagnement et territorialiser l’action de Culture O’Centre, pour améliorer l’accessibilité aux services offerts par l’agence de développement culturel de la région et renforcer ses missions d’expertises. Nous souhaitons une présence territoriale plus forte pour l’accompagnement des projets culturels et voir se renforcer les coopérations entre acteurs du territoire.

Encourager la diversité des arts, en développant une ingénierie sur les territoires, pour faciliter les coopérations culturelles, et l’émergence de projets. Cette action d’ingénierie viendrait en complémentarité des PACT pour aider les porteurs à développer le potentiel pluridisciplinaire qu’ils offrent.

Sécuriser le travail de tous les acteurs culturels par la pluri-annualité des conventionnements. Nous souhaitons développer des conventionnements multi- partenariaux, afin d’encourager l’implantation des projets et l‘implication des acteurs des territoires (collectivités, acteurs sociaux, écoles, pôle emploi etc…). Nous encouragerons la mutualisation par territoires, des charges administratives et/ou de production pour les groupements d’acteurs (artistes, intervenants culturels, compagnies).

Des équipements culturels ouverts sur les territoires et la coopération entre acteurs régionaux

Encourager la diversité des lieux culturels, la Région doit d’un côté soutenir le dynamisme et l’ouverture de ses lieux culturels, et participer à l’émergence de lieux d’activité culturelle innovants, collectifs, organisés autour des principes de l’économie sociale et solidaire (ESS).

Favoriser l’émergence de lieux « itinérants », nous encouragerons particulièrement en milieu rural, l’émergence de tiers-lieux dans le domaine culturel, artistique comme dans celui du numérique ou pour les artisans d’art.

Soutenir les coopérations culturelles, les « lieux culturels établis » (scènes régionales et nationales ou encore les lieux d’art contemporain) doivent être les locomotives de la vitalité de l’activité culturelle en développant les collaborations avec les acteurs locaux et entre territoires urbains et ruraux.. Nous souhaitons mettre l’accent politique d’éducation artistique ambitieuse multi-partenariale, dont les lieux de culture dans toute leur diversité (les lieux d’art contemporain, comme les bibliothèques en passant par les théâtres ou les musées) seraient les relais. Plus largement, nous initierons une politique favorisant les liens entre les différents types d’acteurs culturels (bibliothèque, théâtre, associations,…).

Irriguer les autres politiques régionales

La culture est le prisme par lequel nous devons appréhender notre action politique.

Associer l’art aux projets financés par la Région, outil de médiation, de valorisation, d’expression et d’objection, de construction, l’art doit intégrer les projets soutenus par la Région. Nous nous attacherons à intégrer la culture au sein des différentes politiques régionales. Par exemple, nous souhaitons développer le label déposé Haute Qualité Artistique et Culturelle sur des projets d’aménagement du territoire ; un parcours de formation métiers culturels et pratiques artistiques pour les demandeurs d’emploi d’envisager les pratiques artistiques comme un outil d’intégration sociale et professionnel ; dans le secteur touristique en aidant les lieux touristiques emblématiques comme les châteaux à développer le spectacle vivant et des animations culturelles et/ou scientifiques.

Développer les pratiques artistiques et l’accessibilité à la Culture

La diversité, le renouvellement et la démocratisation sont des défis permanents pour les arts et la culture.

Favoriser l’émergence de nouveaux acteurs culturels, nous mettrons en place des dispositifs facilitant le processus de création des jeunes artistes émergents (via des bourses tremplin au premier projet de création).

Améliorer l’accès à la culture, nous amplifierons les dispositifs d’accès aux différentes manifestations culturelles et la pratique artistique notamment des jeunes et des personnes en difficulté via les chéquiers CLARC et une tarification sociale et solidaire.

Développer la pratique et l’éducation artistique en milieu scolaire, nous doublerons du dispositif « Aux Arts lycéens et apprentis » afin de développer l’enseignement et la pratique artistique en lien avec la communauté éducative.

Soutenir l’action culturelle en direction des publics jeunes (dès 3 ans), condition indispensable pour favoriser la culture tout au long de la jeunesse.

Rapprocher la culture et l’éducation populaire

La culture permet de s’émanciper des discours d’exclusion et de repli sur soi qui se développe aujourd’hui partout avec la crise sociale, l’isolement, la frustration. Il faut redonner à tous et toutes la capacité d’émerveillement et de curiosité au monde qui garantit notre capacité à vivre ensemble.

Créer des « passerelles culturelles » entre le rural et urbain, pour tisser des liens entre des populations. Nous encouragerons les actions culturelles relevant des valeurs de l’éducation populaire privilégiant le lien social, le vivre ensemble et l’interculturel.

Soutenir l’action culturelle développée par les acteurs de l’éducation populaire, nous développerons une action culturelle porteuse des valeurs de l’éducation populaire et du « faire avec » en promouvant les projets collectifs.

Une économie culturelle tournée vers l’économie sociale et solidaire

Les arts et la culture sont des facteurs de création de richesses et de développement économique.

Engager pour une économie culturelle solidaire, nous garantirons la diversité des modèles économiques en encourageant le principe de solidarité entre acteurs.

Vers de nouvelles formes « d’entreprendre » dans la culture, nous encouragerons les projets coopératifs ainsi que les formes entrepreneuriales innovantes en termes de gouvernance, de coopérations, de solidarité (SCIC culturelle, Coopérative d’Activité et d’Emploi – CAE).

Anticiper et accompagner l’emploi culturel, Ainsi, anticiper, former et sécuriser les emplois culturels du territoire nécessite une organisation et une coopération avec l’ensemble des acteurs et secteurs régionaux. Nous soutenons le projet de développement de la plateforme de Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences dans le domaine culturel coordonnée par la FRACAMA

Vers une rémunération équitable pour les artistes, nous encouragerons les initiatives visant le rapprochement entre « créateurs et usagers » comme par exemple les associations pour le Maintien d’Alternatives en matière de Culture et de Création Artistique (AMACCA). Par ailleurs, nous soutiendrons et amplifierons les expérimentations privilégiant les modèles équitables de diffusion et de rémunération des créations indépendantes pour les artistes (à l’image de la billetterie développée par la FRACAMA et SUPERSONIKS)

Une gouvernance rénovée pour une politique culturelle plus équitable

Construire une politique culturelle dynamique, solidaire et équitable repose sur la concertation, l’échange de pratique, la formation, et le conseil.

Des instances ancrées dans une logique d’ouverture, nous réaffirmerons le rôle de concertation et de prise de décision objective et avertie au sein des instances et/ou comités techniques qui valident une subvention, un cahier des charges, une convention, l’attribution d’un appel d’offre ou d’un appel à projet. Nous réformerons le fonctionnement de la commission sectoriel comme ceux des comités technique pour créer les conditions d’une dynamique collaborative régulière entre décideurs et bénéficiaires des aides.

Une co-construction permanente, nous souhaitons instaurer un dialogue permanent entre acteurs culturels, élus, techniciens et usagers. Nous pensons que Culture O’Centre pourrait remplir cette mission en créant un espace de d’échange entre acteurs mais également entre disciplines.

L’usager doit avoir »droit de cité », au-delà de notre volonté de créer des « circuits- court » dans les pratiques culturelles, nous souhaitons améliorer la représentation des usagers de la culture auprès des institutions en développant des comités d’usagers par bassin de vie. Il est essentiel de reconnaître l’expertise des utilisateurs et améliorer le dialogue entre les acteurs.

Un patrimoine culturel vecteur de bien-vivre

Au-delà du succès de Chaumont, la Région développe grâce aux acteurs associatifs régionaux, la promotion de son patrimoine culturel. Trésor historique, espace naturel extraordinaire, la mise en valeur du patrimoine comme source d’attractivité ne doit être concentrée sur les sites majeurs. Elle doit concerner également le petit patrimoine (lavoirs, granges, maisons de village à l’architecture de caractère) présent partout sur le territoire qui fait l’authenticité de nos villages.

Le patrimoine naturel et la biodiversité qui le fait vivre, doivent être un vecteur de développement écologique et économique. Un cadre de vie apaisé, paysagé, riche de sa diversité floristique et faunistique attire le visiteur local ou étranger. Misons sur la valorisation paysagère de nos campagnes en encourageant la diversité du vivant.

La labélisation UNESCO du « Repas gastronomique français » tend à valoriser la diversité du patrimoine culinaire. Plus qu’un outil de marketing territorial, ce label doit être un tremplin vers le goût, la qualité et la diversité. Cette valorisation de l’art culinaire régional nous incite à développer un véritable politique de « l’art de vivre ». Nous encouragerons les actions de sensibilisation auprès du jeune public, les moments conviviaux comme les banquets populaires et les guinguettes, les projets de jardins solidaires et durables, la montée en qualité des produits cuisinés et le respect de la biodiversité cultivée (semences paysannes, races locales,…)

Soutenir « l’art-vivre » et la valorisation du patrimoine culinaire de la Région Centre-Val de Loire : soutien aux projets éducatifs (découverte du goût, du patrimoine culinaire régional), aux projets de « banquets populaires et gastronomes », de guinguette ainsi qu’à la valorisation et l’animation des « marchés » locaux (aménagements de l’espace public et évènementiels)… autant de projets valorisant le « bien vivre » en région, pour les habitants comme pour les touristes. La montée en qualité des produits cuisinés et le respect de la biodiversité cultivée (semences paysannes, races locales …) sont étroitement liés.

Soutenir la biodiversité cultivée, dans la lignée du combat que les écologistes mènent contre les grands semenciers qui confisquent le vivant et l’uniformisent à outrance, nous soutiendrons tout projet professionnel, citoyen, solidaire visant la valorisation de la biodiversité cultivée (comme nous avons inscrit cette ambition dans le cadre d’intervention des contrats de territoires)

Paysage et jardinage, nous soutiendrons des projets de jardins solidaires et durables : Projet d’insertion, d’associations, de collectif, nous encouragerons, via les contrats de territoire (au niveau des pays et des agglomérations). Un relais nécessaire doit être réalisé avec les acteurs sociaux, éducatif, jeunesse et les collectivités.

L’esthétique paysagère passe par la valorisation des entrées de village, la limitation des zones d’activités comme des lotissements et leurs intégrations paysagères, la biodiversité faunistique et floristique, sont des combats nécessaires à la valorisation du cadre de vie et du sentiment de « bien vivre en région ».

Valorisation du « petit patrimoine » bâti, nous encouragerons la mise en valeur et la restauration du « petit patrimoine » de nos villages (lavoirs, granges, habitation de caractère à l’abandon,..) L’identité patrimoniale est une richesse pour notre cadre de vie comme pour nos économies locales.

Culture et nature, « Essaimons le festival des jardins de Chaumont » : nous souhaitons développer un réseau de coopération artistique entre les territoires. Il s’agit de permettre aux associations et collectivités de développer sur leur territoire, des évènements liants projets artistiques et jardins remarquables en lien avec les habitants.

Le numérique, au service de la culture

L’irruption massive du numérique dans le champ culturel crée un environnement différent. Les réseaux facilitent l’émergence de nouvelles communautés, ces communs capables de se mobiliser pour créer et partager leurs savoirs et leurs passions. Il faut favoriser les logiques collaboratives (création de plateformes numériques spécifiques) afin de développer le secteur de la créativité numérique.

Le réseau des Espaces publics numériques (EPN) et les acteurs du numérique ouvert au cœur de la dynamique du numérique éducatif, Nous développerons, en collaboration avec la communauté éducative, une éducation numérique basée sur le développement d’atelier de création collective, de co-production de l’information, de sensibilisation à la citoyenneté numérique (critique de l’information sur internet, protection des données personnelles).

Les bibliothèques, un atout au service de l’éducation artistique, nous renforcerons le rôle des équipements de lecture publique en tant qu’acteur de l’éducation artistique, notamment auprès des jeunes publics. Nous donnerons les moyens de programmations ambitieuses ouvertes sur la diversité des arts. Nous accompagnerons l’ouverture du public vers les ressources numériques des bibliothèques par la valorisation des contenus comme par la mise en place d’ateliers d’expérimentation des usages numériques sur le modèle des Fablab, des makerspaces ou encore des livings labs.

Créer les conditions d’émergence d’un écosystème de la créativité numérique, reposant sur les nouveaux modes d’organisation et de gouvernance. Le numérique a permis un renforcement des pratiques collaboratives, qui alliées à la créativité, forment les conditions de l’innovation. Nous soutiendrons la structuration des groupements d’acteurs, les démarches et investissements mutualisés ainsi que la mise à disposition de moyens nécessaires l’émergence d’activités créatrices de richesse et d’emploi dans ce secteur de la créativité numérique.